آخر تحديث: 14 octobre 2019
QU’EST-CE QU’UN HÉMOGRAMME?
Hémogramme appelé aussi Numération Formule Sanguine (NFS) est l’un des examens biologiques les plus prescrits, sinon le premier. Il permet de comptabiliser les éléments contenus dans le sang, à savoir les globules rouges (hématies), les globules blancs (leucocytes) et les plaquettes :
Les globules rouges (hématies) renferment l’hémoglobine, qui est la protéine responsable de l’acheminement de l’oxygène.
Les globules blancs (leucocytes) servent principalement à protéger l’organisme contre les infections causées par des virus, des bactéries ou des champignons.
Les plaquettes interviennent quant à elles dans le processus de la coagulation sanguine en comblant les brèches dans les vaisseaux sanguins abîmés.
L’évaluation de ces différents paramètres sanguins apporte des informations précieuses sur l’état de santé global d’un patient puisqu’ils permettent, entre autres, de détecter toutes pathologies confondues.
POURQUOI PRESCRIRE UN HÉMOGRAMME?
Les indications de l’hémogramme sont très nombreuses et difficiles à standardiser. Un hémogramme doit être pratiqué devant :
+ En cas de signe d’appel :
-Syndrome anémique : pâleur et/ou signes d’anoxie (palpitations, dyspnée…)
-Syndrome hémorragique aigu, purpura, ecchymoses ou hématomes anormaux…
-Syndrome infectieux inexpliqué, persistant, récidivant ou grave.
-Syndrome tumoral : adénopathies, splénomégalie.
-Une atteinte de l’état général : asthénie, anorexie, amaigrissement, fièvre au long cours, douleurs osseuses…
-Érythrose cutanée ou prurit à l’eau
-Thromboses artérielles ou veineuses
+ Certaines situations systématiques ou bilans :
-Grossesse
-Bilans préopératoires
-Bilans pré-thérapeutiques
-Suivis thérapeutiques
-Dépistage
+ Un hémogramme doit être pratiqué en urgence devant :
-Un état de choc ;
-Une pâleur intense ;
-Une angine ulcéro-nécrotique ou résistante aux antibiotiques ;
-Une fièvre élevée après prise de médicament, surtout après chimiothérapie antimitotique ;
-Une fièvre résistante aux antibiotiques ;
-Un purpura pétéchial avec syndrome hémorragique.
QUEL TYPE DE PRÉLÈVEMENT?
L’examen est non onéreux, généralement pratiqué à l’hôpital ou dans un laboratoire d’analyses en ville.
Il s’agit d’une simple prise de sang, environ 5 millilitres de sang veineux réalisée généralement au niveau du pli du coude et conservée dans un tube stérile contenant un anticoagulant spécial (EDTA) qui n’altère pas les cellules sanguines.
La formule sanguine est ensuite réalisée sur des automates de façon suffisamment fiable, Les résultats sont communiqués au patient dans les 24 H. Les résultats obtenus sont comparés à des normes ou valeurs de référence, qui peuvent varier un peu d’un laboratoire à l’autre (c’est pourquoi, en cas de suivi, il est conseillé de réaliser tous les examens dans le même laboratoire).
COMMENT SE PRÉPARER?
S’il n’est pas impératif, le jeûne est tout de même conseillé pour cet examen sanguin.
Il n’existe pas de réelles contre-indications à la réalisation d’un hémogramme. Néanmoins, il faudra attendre un certain temps avant de réaliser cet examen après avoir subi une transfusion sanguine et avant toute thérapeutique pouvant en modifier les données et l’interprétation (fer, vitamine B12, acide folique…).
VALEURS NORMALES D’UN HÉMOGRAMME?
Elles sont variables en fonction de l’âge (nouveau-né, enfant, adulte), du sexe et de l’origine ethnique. En fonction des résultats obtenus, le médecin pourra éventuellement préconiser d’autres examens afin d’affiner son diagnostic. En effet, l’hémogramme constitue un examen d’exploration et non de diagnostic.
VARIATIONS PATHOLOGIQUES DE L’HÉMOGRAMME?
+ La lignée érythrocytaire
Une diminution du taux d’hémoglobine peut être signe :
• d’une anémie d’origine centrale (moëlle osseuse) ;
• d’une insuffisance médullaire, cancer, leucémie, dysérythropoïèse. ;
• d’une anémie d’origine périphérique ;
• d’une Hémolyse ;
• d’une hémorragie ;
• d’une carence en fer, anémie inflammatoire, saturnisme, hémodilution
Les paramètres calculés (hématocrite, VGM, TCMH, CCMH) permettent de préciser le mécanisme en cause.
Une augmentation des globules rouges (Polyglobulie) peut être le signe :
• de la maladie de Vaquez ;
• d’une polyglobulie réactionnelle, hypoxémique ou tumorale ;
+ Les plaquettes
Une augmentation des plaquettes (on parle de thrombocytose) peut être le signe d’un état inflammatoire ou infectieux, d’une carence en fer, d’une stimulation de la moelle osseuse, d’une hémorragie importante, etc.
Une diminution (on parle de thrombopénie), au contraire, peut traduire une maladie infectieuse bactérienne ou virale, une atteinte de la moelle osseuse, une maladie immunologique, ou encore une toxicité médicamenteuse.
+ Les globules blancs (leucocytes)
Leur augmentation peut être le signe d’une infection bactérienne, une inflammation, ou encore d’une allergie.
Leur diminution peut traduire une infection virale, une toxicité médicamenteuse, ou encore un déficit immunitaire.
Sources
• http://Hematocell.fr.laboratoire d’hématlogie du Chu d’ANGERS
• Guide pratique des analyses médicales de Pascal Dieusaert – 6e édition – Editions Maloine – avril 2015